SEYSSEL sur RHÔNE
Fêtes des vendanges
LE DAUPHINE LIBÉRÉ du lundi 6 octobre 1952
Extrait du journal : Seyssel, charmante escale haut rhodanienne dont l'histoire se pare de mille traits plaisants, conserve à travers les âges son cher souci de vouloir faire parler d'elle.
Les deux villes, qui aujourd'hui n'en font plus qu'une par le coeur et par l'esprit, sont également liées par le désir de maintenir haut et sonore leur prestige séculaire.
Rien n'ait plus méritoire.
Et voilà pourquoi, conviés par par un Comité très à la page, nous avons la joie en ces heures frémissantes, de retrouver nos chers rivages battus par le vigoureux clapotis du vieux roi des fleuves et par les bravos des populations comblées.
Le thème des réjouissances ne peux que donner de l'inspiration :
LES VENDANGES !!! Il n'en est pas de plus beau.
- extrait du journal : ...les organisateurs, afin d'ajouter les fleurs de lys aux pampres généreux d'alentours, ont fait présider les fêtes par le plus joyeux, le plus glorieux, le plus chevaleresque, le plus aimé comme le plus amoureux seigneur de notre histoire, François 1er - le- superbe, le fin licheur et grand videur de pichets aux crus bouquetés, l'illustre invité qui convenait à l'éclat de ces heures de liesse, en somme!
L'invitation n'a pas été faite à la légère : il y a quatre siècles et quelques poussières d'années, le Roi Chevalier vint à Seyssel-sur-Rhône.
Il fut reçu par les syndics et les Bourgeois qui s'empressèrent de dresser au-dessus de la tête de l'auguste visiteur, un pailloz, c'est-à-dire un dais de velours violet, brodé de fleurs de lys.
S.M. ravie de l'accueil, s'en alla dans un nuage d'encens respectueux et d'affectueux témoignages de fidélité afin d'aller coucher à Chaumont.
C'était en l'an de grace 1541, au beau temps des vendanges.